Jacques Truphemus, que Balthus considérait comme le plus grand peintre français, est décédé en septembre 2017. Il était un peintre et poète considéré comme l'héritier de Bonnard et qui a révélé un monde, une nature qui ne se voit plus et il savait faire ressortir la profondeur et la beauté.
Un peintre secret et méconnu
Jacques Truphemus était né à Grenoble en 1922. La thématique majeure de ses peintures était les paysages, les natures mortes et les portraits. Pour en savoir plus sur son travail artistique cliquez ici. Dès son plus jeune âge, il est passionné par l’art notamment la peinture et admire au musée de Grenoble des toiles de maitres comme Matisse, Bonnard, Zurbaran, Rubens. Aujourd’hui, son art est exposé dans les meilleures galeries où l’on peut admirer et acheter l’un de ses tableaux. Hérauts de lumière et de couleur, ses toiles offrent un regard sur les vibrations imperceptibles et fascinantes de la lumière. Ce sont des paysages, des scènes de nature et quoi de mieux pour parler de lumière et de couleur, des éléments qui sont au cœur de cette œuvre sensible et envoûtante.
Le Musée de Villefranche-sur-Saône
C’est dans sa région natale que l’on peut admirer un grand nombre de toiles peintes par Jacques Truphemus. Ce peintre de l’intime, secret n’était pas adepte des mondanités. A Lyon, le public peut découvrir près de 200 œuvres de l'atelier de Jacques Truphemus (1927-2017), qui couvrent plus de 60 ans de création. Pour Balthus, il était l’un des grands peintres français les plus respectés de son époque, un artiste discret et secret qui s’était éloigné de la mode parisienne. Truphemus est décédé en septembre 2017 à l’âge de 94 ans mais son œuvre artistique continue de marquer les esprits. En 1986, le Musée des Beaux-Arts de Lyon lui a organisé une rétrospective. La galerie Claude Bernard a alors signé un contrat d'exclusivité avec lui. Le Musée Paul Dini de Villefranche-sur-Saône en 2004, le Musée de l'Abbaye de Saint-Claude en 2014 et le Conseil général de Rhône-Alpes organisent des expositions de son travail. En 2017, la Caillebotte possédée à Yerres, dans l'Essonne, il lui a consacré une rétrospective, dans laquelle il a suivi sa riche et longue carrière.
Le peintre de l’intime
Tout au long de sa vie, il a été systématiquement comparé au célèbre Pierre Bonnard avec qui son travail a une certaine similitude (le cadrage, la palette claire dominée par les nuances de vert, de jaune et de bleu). Jacques Truphemus peint l'intime. Dans ses peintures peintes avec délicatesse, on retrouve des natures mortes, des portraits, des scènes de bistrot et de nombreux paysages de Lyon et ailleurs qui mettent toujours en valeur mille et une ombres visibles à travers la lumière. Après l'univers quasi monochrome des compositions architecturales des années 1980, il se lance dans des recherches sur la force des couleurs violet, rouge et orange sur fond blanc à partir des années 1990. Il se tourne de plus en plus vers l'introspection, la recherche du silence et la purification de la forme, tandis que sa peinture tend vers un geste plus libre.